Laura Bannier reçoit son prix des mains de Younous Omarjee, député européen et président de commission du développement régional du parlement européen. Photo : Union européenne

Le 12 octobre 2022, Laura Bannier a reçu le prix le prix Megalizzi-Niedzielski. Un prix décerné chaque année par la Commission européenne à deux jeunes journalistes européens prometteurs.

C‘est à Bruxelles que Laura Bannier a reçu le prix Megalizzi-Niedzielski attribué chaque année par la Commission européenne à deux jeunes journalistes européens. Cette année, la Commission a décerné ce prix à Laura Bannier, une ancienne étudiante de l’EPJT, et à Ani Arveladze, jeune journaliste géorgienne, pour leur talent, leur dévouement à un journalisme de qualité et leur attachement aux valeurs de l’Union européenne.

Le prix Megalizzi – Niedzielski pour les jeunes journalistes a été lancé en 2019 en mémoire d’Antonio Megalizzi et de Bartek Piotr Orent-Niedzielski, deux jeunes journalistes européens qui ont perdu la vie après une attaque terroriste à Strasbourg fin 2018. Il est décerné pendant la semaine des régions de l’Union européenne à deux des participants sélectionnés pour le programme Youth4Regions.

Un jury de la Commission européenne évalue l’engagement des participants à réaliser des reportages sur l’UE, ainsi que la qualité de leurs travaux antérieurs et de leur participation au programme Youth4Regions.

Ce programme et le prix sont ouverts aux étudiants en journalisme et aux journalistes étant sortis depuis moins de deux ans de leur école et ayant moins de 30 ans.

Laura Bannier (à gauche), Elisa Ferreira, commissaire européenne à la cohésion et aux réformes, Stefan de Keersmaecker, porte parole de la Commission européenne pour le European Green deal et Ani Arveladze, l’autre lauréate. Photo : Union européenne

Laura a découvert le programme grâce à Anne Damiani, elle aussi diplômée de l’EPJT qui y a participé en 2019. Pour s’inscrire, Laura a présenté un reportage sur un projet réunissant les villes de Sarrebruck, en Allemagne, et de Sarreguemine, en Moselle : un bus bibliothèque qui passe dans les écoles rurales et qui permet aux enfants l’accès à la littérature en français et en allemand. Un projet transfrontalier et financé par l’Europe, tel que demandé par le dossier d’inscription. Laura a également présenté un book de ses meilleurs articles réalisés sur des sujets européens.

Cette année, le programme a reçu plus de trois cents candidatures dont celles de journalistes ayant été sur des terrains de guerre en Ukraine. Un niveau très relevé. Pendant le programme, les journalistes sélectionnés ont suivi des formations sur le journalisme et la politique régionale de l’UE. Ils ont pu aussi bénéficier du mentorat de journalistes reconnus de leur pays et travailler avec des journalistes de renom pendant la semaine des régions de l’UE. Ils ont visité les sièges de médias des affaires européennes et d’institutions de l’UE. Ils ont eu l’occasion de participer, en tant que journaliste, à des voyages de presse de la Commission européenne dans les États membres. L’hébergement, la nourriture et les frais de voyage étaient pris en charge par la Commission européenne. Bref, une super expérience.

Photo : Union européenne

Pendant ce programme, qu’elle juge très formateur, Laura a rédigé plusieurs articles (en anglais) sur le programme lui-même, sur l’engagement des jeunes. Et c’est ce travail qui a été récompensé par le prix. Elle a reçu un appareil photo reflex. Elle pourra participer à des voyages sur le terrain pour de prochains articles.

Lors de la remise de son prix, elle a tenu à rappeler aux membres de la Commission européenne, ainsi qu’à ceux du Parlement européen, que, « malheureusement, les femmes restent sous-représentées dans l’industrie des médias. Elles sont peu présentes aux postes de direction et la parole leur est encore trop peu souvent accordée dans les colonnes des journaux et sur les plateaux de télévision. Collectivement, nous devons nous assurer que cette situation évolue et nous mène vers plus d’égalité ».

Laura a intégré l’Ecole publique de journalisme de Tours en 2015. Elle y a étudié deux ans pour le DUT. Puis elle s’est envolée pour le Canada pour effectuer sa licence en mobilité. Elle a donc passé un an à l’université Wilfrid-Laurier de Brantford, à une heure de route de Toronto. Elle y a réalisé plusieurs reportages dont Amer anniversaire sur la difficile question des Amérindiens. Rentrée en France et licence en poche, elle a intégré le master Journalisme et médias numériques de l’université de Lorraine à Metz. Dont elle est sortie diplômée en 2020. Depuis un an, elle travaille au Luxembourg.

L’EPJT félicite chaleureusement Laura pour son prix.

 

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